Archives de catégorie : Romans ado-adultes

Quand on dansait sur les toits de Tristan Koëgel

« Pablo et Mayssane sont voisins, et depuis tout petits inséparables. Gamins, ils s’imaginaient pirates navigants jusque dans les étoiles, amis pour toute la vie. Lorsqu’elle a eu 11 ans, Mayssane est tombée malade et Pablo a déployé toute son énergie pour lui faire garder le sourire. Et ça a marché ! Alors, quand des années plus tard Mayssane tombe malade une deuxième fois, Pablo pense user de la même méthode. Mais l’amour a fait place à l’amitié, l’innocence les a quitté et le jeu n’est plus celui de leur enfance… »

Un roman pour adolescent·es en lice pour le Prix RTS Littérature ado 2025 dans lequel l’auteur explore avec poésie et sensibilité les thèmes de l’amitié, de l’amour, de la maladie et de la résilience. Dans la lignée de Nos étoiles contraires de John Green.

Une recommandation de Léa

Vous trouverez ce roman dans notre rayon ado-adultes à la cote KOEG (rouge).

Un jeudi saveur chocolat de Michiko Aoyama

Dissimulé à l’ombre des cerisiers qui bordent la petite rivière du quartier, le café Marble à Tokyo ne compte que trois petites tables en bois brut. Un havre de paix où les habitués peuvent contempler le passage des saisons à travers la baie vitrée. Chaque jeudi, une mystérieuse cliente, surnommée « Chocolat Chaud » par le serveur, vient déguster sa boisson préférée et écrire de longues lettres en anglais.

Point de départ du roman, le récit de Michiko Aoyama s’ouvre ensuite sur douze chapitres et dresse douze portraits, chacun associé à une couleur. Une palette d’émotions qui célèbre les liens humains et la beauté des petits moments de la vie quotidienne.

De Tokyo à Sydney, les vies des personnages s’entremêlent, tous reliés par le mystérieux « Master », un homme qui semble rendre possible les rêves de chacun. Parmi eux, on trouve Waturu, le jeune serveur bienveillant, Asami, une brillante publicitaire complètement dépassée dans son rôle de mère, et Ena, une jeune institutrice qui cherche un sens à son travail. Des hommes et des femmes de tous âges et de toute condition sociale. 

Le café Marble devient ainsi un lieu de passage et de rencontre, où les destins se croisent et se recroisent, formant une boucle narrative qui revient toujours à son point de départ. L’écriture de l’autrice est empreinte de douceur et d’une sérénité typiquement japonaise. Michiko Aoyama décrit avec pudeur les émotions de ses personnages mus par une quête du bonheur. « Un jeudi saveur chocolat » est un roman choral réconfortant, à lire dans un cocon bien moelleux. Une parenthèse calme à déguster avec un savoureux chocolat chaud.

Une recommandation de Léa

Vous trouverez ce roman dans notre rayon ado-adultes à la cote AOYA (blanc).

L’affaire Alaska Sanders de Joel Dicker

Avril 1999. Mount Pleasant, une paisible petite bourgade du New Hampshire, est bouleversée par un meurtre. Le corps d’Alaska Sanders, arrivée depuis peu dans la ville, est retrouvé au bord d’un lac. L’enquête est rapidement bouclée, puis classée, même si sa conclusion est marquée par un nouvel épisode tragique. Mais onze ans plus tard, l’affaire rebondit. Début 2010, le sergent Perry Gahalowood, de la police d’État du New Hampshire, persuadé d’avoir élucidé le crime à l’époque, reçoit une lettre anonyme qui le trouble. Et s’il avait suivi une fausse piste ? Son ami l’écrivain Marcus Goldman, qui vient de remporter un immense succès avec La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert, va lui prêter main forte pour découvrir la vérité. Les fantômes du passé vont resurgir, et parmi eux celui de Harry Quebert.

Mon avis :

Dans la continuité des deux précédents volets de la trilogie, « La Vérité sur l’affaire Harry Quebert » et « Le Livre des Baltimore », l’auteur suisse nous entraîne dans un voyage temporel captivant avec de multiple flash-back. Le lecteur suit l’enquête avec le personnage principal : Marcus Goldman, et ce, jusqu’au dénouement.

Le style de Joël Dicker est accessible et axé sur l’action et les rebondissements ; cela lui permet de distiller habilement des fausses pistes et nous plonge dans un suspens intenable jusqu’aux dernières pages. Du reste, ce roman peut être lu sans avoir suivi le début de la trilogie. Alors, plongez-vous dans la mystérieuse Affaire Alaska Sanders sans plus attendre !

Une recommandation de Fanny

Vous trouverez ce titre dans notre rayon Romans adultes à la cote DICK (blanc)

Les guerriers de l’hiver d’Olivier Norek

C’est l’hiver. Il fait froid. C’est la guerre.

Fin 1939, la Russie a décidé d’envahir la Finlande. Staline redoute qu’Hitler envahisse la Finlande pour mieux attaquer la Russie. Staline tente des négociations avec la Finlande pour créer une zone tampon afin de se protéger d’une éventuelle attaque allemande. Ces négociations échouent. Alors, le 30 novembre 1939, alors que l’hiver s’est réveillé, la Russie marche sur le sol finlandais pour l’envahir. Mais les Finlandais sont tenaces. Plus que prévu. Ce conflit aurait dû être bouclé en 10 jours ; il se transformera en une guerre de plus de 100 jours.

Les Russes arriveront en tenues d’été vertes, certains même en chaussures de ville. Leur équipement est totalement inadapté dans ce paysage blanc et glacial. Mais personne n’osera risquer sa vie en remettant en question les décisions des supérieurs. Les trois quarts des officiers Russes ont été exécutés sur ordre de Staline qui soupçonnait qu’on le trahisse. Alors pour cette guerre, les nouveaux officiers remplaçants manquaient cruellement de stratégie militaire et d’expérience. Si bien que malgré la supériorité numérique, la quantité d’artillerie et le matériel militaire plus avancé, la Russie va subir de lourdes défaites. Tandis que de son côté, la Finlande acquiert au fur et à mesure des victoires, sa part de légendes, d’exploits épiques, de mythes. Dont celle de Simo, dit « la Mort blanche », et de son unité.

Ce roman historique est passionnant. On y découvre l’histoire méconnue de la guerre d’Hiver. Olivier Norek nous la raconte à travers des yeux humains. On comprend les enjeux et les défis sans qu’il y ait de lourdeur. On a l’impression de vivre les événements de l’intérieur. D’être là, penché sur l’épaule du général Mannerheim face à ses dilemmes, tapis dans l’ombre avec Simo et son fusil, ou encore à se réchauffer à la lueur des braises d’un poêle du campement. L’auteur nous emporte pour aller patauger dans la boue glacée avec les soldats, nous frayer un chemin entre les tirs ennemis et trébucher sur les cadavres qui jonchent le sol. Ce roman est un voyage dans l’histoire pour remonter dans le temps, il y a presque 100 ans. Et pourtant, cette histoire raisonne d’actualité. A-t-on réellement évolué depuis ?

Une recommandation d’Aloys

Vous trouverez ce titre dans notre rayon Romans ado-adultes à la cote NORE (blanc).

Les voleurs d’innocence de Sarai Walker

Les sœurs Chapel, d’abord elles sont mariées, puis elles sont enterrées.”

Il était une fois dans les années 1950 six jeunes filles aux doux prénoms de fleurs – Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris et Hazel – qui vivaient avec leurs parents dans l’opulence d’une grande bâtisse victorienne. Mais ceci n’est pas un conte de fée : c’est l’histoire de la malédiction des sœurs Chapel.
Tout commence pourtant bien : par une noce. Mais à peine est-elle mariée, que la sœur aînée meurt mystérieusement, laissant sa famille en état de choc. Puis la deuxième connaît le même sort. Quel malheur pèse sur les Chapel ? Belinda, la mère à l’esprit torturé, hantée par les fantômes, semble pouvoir prédire leur funeste destin. Mais peut-on se fier à ce qui sort de son cerveau embrumé ? Quant à Iris, la cadette, elle est bien décidée à survivre. Quitte à devoir faire un bien sombre choix.

Les Voleurs d’innocence est un roman féministe aux accents gothiques. Une histoire de sororité tragique qui m’a rappelé par certains aspects le film Virgin suicides de Sofia Coppola. Attention à l’envoûtant parfum des roses, il peut être redoutable !

Une recommandation de Léa

Vous trouverez ce titre dans notre rayon Romans ados-adultes à la cote WALK (blanc).

Nous traverserons des orages de Anne-Laure Bondoux

« Il n’y a pas de héros dans notre histoire, seulement des hommes que la violence du monde laisse sans voix ».

Dans Nous traverserons des orages, nous suivons le quotidien des hommes de la famille Balaguère, durant un siècle, de la première guerre mondiale jusqu’à la pandémie de covid.

Chaque homme est témoin des erreurs de son père, et chacun a l’espoir de faire mieux. Mais les cicatrices, les blessures et les non-dits sont omniprésents. En plus de faire face à sa propre violence, il faut aussi faire face à la violence du monde (les guerres mondiales, la guerre d’Algérie).

Pour comprendre l’origine de sa colère, le narrateur remonte l’arbre généalogique de la famille. Mais s’il veut comprendre son père, ne doit-il pas comprendre le père de ce dernier, et ainsi de suite jusqu’au début de la violence ?

On s’interroge donc sur ces hommes qui portent ce poids en héritage ; est-ce dans les gènes ou est-ce uniquement les évènements extérieurs qui influencent ? Et comment briser ce cercle vicieux ?

Cette saga familiale de 500 pages est une histoire individuelle confrontée aux soubresauts de la grande histoire. Les personnages sont complexes mais magnifiquement décrits tout au long de l’ouvrage, avec une facilité de lecture grâce au rythme mis en place par Anne-Laure Bondoux. À lire d’une traite, assurément !

Une recommandation d’Amélie

Vous trouverez ce roman dans notre rayon Ados-adultes à la cote BOND (blanc).

Une soif de livres et de liberté de Janet Skeslien Charles

Le titre de ce roman est déjà très évocateur, il est d’autant plus intriguant car basé sur des faits et des personnages réels.

Nous suivons Odile, 20 ans, qui vient d’être engagée à la Bibliothèque américaine de Paris, peu de temps avant la Seconde Guerre mondiale. C’est un rêve qui se réalise pour la jeune femme.

Mais durant l’Occupation allemande, certains livres sont censurés et des lecteurs sont bannis de la bibliothèque. Bravant les interdits pour continuer à faire vivre ce lieu, Odile et ses collègues prendront de grands risques pour sauver la bibliothèque et les livres : porter des ouvrages à leurs lecteurs juifs ; cacher des écrits interdits pour empêcher leur destruction ; ou encore envoyer des livres aux soldats dans les camps de prisonniers.

En parallèle, on suit également la vie de Lily, jeune adolescente américaine dans les années 1980, avec pour voisine… Odile ! Comment et pourquoi est-elle arrivée là, si loin de Paris et si seule dans sa grande maison vide ?

Hormis la curiosité de ces destins entrecroisés, les personnages sont aux prises avec leurs émotions. Il est question de solidarité, de passion, d’amour, mais aussi de sentiments plus sombres comme la jalousie, les regrets et les failles de chacun. Toutes ces difficultés nous interrogent aussi sur la manière dont nous aurions agi dans de pareilles circonstances.

Un livre qui parle de livres, mais aussi de liberté, celle de lire les livres quels qu’ils soient, ne peut que séduire l’amoureuse des livres que je suis (et que vous êtes aussi, j’en suis certaine).

Une recommandation d’Amélie

Vous trouverez ce roman historique dans notre rayon Ados-adultes à la cote CHAR (blanc).

La dernière Amazone d’Estelle Faye

Lysia est une adolescente qui survit dans les bas-fonds d’Athènes durant la Grèce antique. Elle est élevée par sa grand-mère, toutes deux se soutiennent tant bien que mal dans la misère.

Lorsque sa grand-mère disparaît, au même moment, l’oracle Tirésias remonte des enfers pour lui annoncer qu’elle est l’héritière du royaume des Amazones. N’y croyant pas, Lysia préfère fuir et s’embarque à bord d’un navire. Mais peut-on vraiment échapper à son destin lorsqu’il a une telle grandeur ?

Durant ce périple, de diverses îles jusqu’aux enfers, et bien plus loin que tout ce qu’elle aurait pu imaginer, Lysia croisera le chemin des dieux et surtout des héroïnes de la mythologie (Méduse, Pandore et bien d’autres).

Estelle Faye retrace ici la mythologie grecque de manière contemporaine et féministe. Elle retravaille les personnages féminins qui sont d’habitude désirées, soumises ou craintes pour leur donner une puissante sororité et une image plus intéressante que celle, souvent négative, qui est arrivée jusqu’à nous.

Une recommandation d’Amélie

Vous trouverez ce roman dans notre rayon Ados-adultes à la cote FAYE (rouge).