Les naufragés du Wager de David Grann

Aye, matelots, entendez l’appel de l’aventure, de la richesse, du pouvoir, d’une nouvelle vie !

An de grâce 1740. Certains montent à bord pour fuir la terre et y laisser leurs soucis de dettes, leurs frustrations, les bureaucrates injustes et se construire une nouvelle vie. D’autres embarquent par soif d’aventures et de richesses. Le navire devient un échantillon de la société, rassemblant à son bord toutes sortes de gens, confondant et confrontant toutes les classes sociales : brigands, nobles, médecins, soldats, pères, fils.

Mais l’image qui miroite dans leurs esprits est un reflet mensonger. Les conditions de vie à bord sont déplorables. L’humidité stagne et s’infiltre jusque dans les hamacs, trempés. Les épidémies déciment les hommes. La météo se déchaîne et repousse le navire comme une coquille de noix bien loin de son objectif. Il y aura un naufrage. Il y aura deux combats. L’un opposera les naufragés sur une île. L’autre opposera les récits des survivants. Une guerre à qui aura la version de l’histoire la plus convaincante.

Les Naufragés du Wager est un récit historique bien construit et très bien documenté. L’auteur sait se détacher subtilement de son récit pour emmener son lectorat et lui en apprendre plus. La vie de l’époque, l’utilisation d’un objet, l’histoire passée ou future d’un lieu, mais sans alourdir la lecture. Au contraire, elle s’enrichit et prend une dimension d’autant plus vivante pour nous, individus du XXIe siècle. Si bien que les pages se tournent les unes après les autres. On se fait embarquer dans l’aventure, le vent en poupe, mais gare à la tempête qui rugit au loin…

Alors fini de jacter et à votre poste, bande de bigorneaux ! Livre en main, bottes cirées, tricorne ajusté. Le périple peut commencer.

Une recommandation d’Aloys

Vous trouverez ce roman d’aventures dans notre rayon ado-adultes à la cote GRAN (blanc).